Mes amis commencent à s’en douter, j’ai une fascination pour l’œuvre de Frank Herbert : Dune. Dans la perspective d’en savoir plus sur cet univers, je suis les livres coécrits par son fils : Brian Herbert, et son acolyte Kevin J. Anderson, qui se basent sur les notes de l’écrivain à succès.
Nous avons donc eu l’opportunité de lire « l’avant-Dune », puis l’origine de Dune et son Jihad Butlérien, pour enfin avoir la chance de connaître enfin une fin à ce magistral cycle, que l’auteur n’eut pas le temps de rédiger, pour cause de décès. Pour tous renseignements supplémentaires sur cette œuvre, je vous renvoie de façon fainéante à mon article précédent.
Tout, vous saurez tout sur les légendes de Dune
Nous pensions que les deux écrivains avaient enfin fait le tour des notes laissées par Frank Herbert, et auraient enfin repris l’écriture d’histoires que leurs propres histoires. Mais il n’en est rien. Dommage.
Lors de ma première lecture de Dune, lorsque le nombre de mes neurones n’égalait pas le nombre de mes boutons, j’étais assez curieux des évènements ayant eu lieu entre Dune et Le messie de Dune.
Qu’est-ce qu’était devenu Caladan depuis la mort du duc Leto, quelle fut la jeunesse d’Alia, et surtout, connaître le déroulement du terrible Djihad de Muad’Dib. Mais vu la tournure de l’histoire et des récits suivants, je suis vite passé à d’autres questions.
Néanmoins, en voyant l’arrivée imminente de Paul le Prophète, le jeune moi-même allait enfin avoir des réponses, et peut-être passer un bon moment…
N’est pas Frank Herbert qui veut
D’autres amis fans du cycle de Dune se moquaient de moi pour lire ces « pâles imitations ». Mais le bonheur de retrouver le monde d’Arrakis et de l’épice m’a toujours convaincu de le faire. Tant pis si l’histoire était un peu simpliste et l’écriture basique. Je trouvais toujours dans ces ouvrages un aller simple pour un univers qui m’émerveillait.
Pour ce roman, les choses ont été quelque peu différentes… L’écriture n’a jamais été aussi loin du style de l’auteur d’origine, à se demander s’il y en a vraiment un.
Ajoutons qu’à force d’étirer l’histoire dans tous les sens pour nous offrir quelques éléments, on se lasse. Bien sûr, on profite de l’occasion pour voyager dans les mondes de cet univers avec plaisir… À condition d’être un grand fan du cycle de base. On retrouve donc Paul Muad’Dib, en train de consolider les bases de son empire, et en proie à ses inquiétudes métaphysiques.
La princesse Irulan, cherchant une place au gouvernement, l’ancien empereur qui pleure sa solitude, et aussi la petite famille du comte Fenring qui cherche une façon intéressante et originale pour réaliser un coup d’éclat (d’état ?).
Manifestement, pour étoffer un peu l’histoire, les auteurs ont été obligés d’inclure des chapitres sur la jeunesse de Paul, qui à mon sens, n’apporte pas grand-chose au récit, à part le ralentir. Pourtant, on sent la volonté de nous faire comprendre Paul l’empereur à travers Paul l’enfant.
Et si on laissait Dune tranquille ?
Si Brian Herbert et Kevin J.Anderson décident de nous offrir tous les temps morts du cycle d’origine, j’espère sincèrement qu’ils retrouveront plus d’inspiration. Sinon, prenons peur, surtout sachant que Frank Herbert n’hésitait pas à sauter quelques millénaires pour faire avancer son histoire…
Cela fait beaucoup de champs d’investigation possible. Faut-il nécessairement nous détailler chaque instant du récit ? Je ne peux conseiller ce livre qu’aux ardents fanatiques de Dune, et proposer aux autres de l’oublier sans regret. Aux néophytes, je vous recommande néanmoins de lire Dune ;).
Mais, bien que j’ai la critique facile pour Paul le Prophète, j’ai une confidence à faire, je viens d’acheter la suite… Le Souffle de Dune…
MISE À JOUR : Nous sommes en 2022, et je n’ai plus aucun souvenir du contenu du livre, contrairement à beaucoup d’autres œuvres.